Extrait du journal

Ce n’est pas encore cette année que nous leurrons constater que la politique adoucit les mœurs. Elle crée, en France, la fâcheuse politique, un tas de possédés et d’épileptiques. Le politicien est dans les relations de la vie ordinaire, comme la plupart des individus, calme et sensé. Mais ramenez-le à son idée fixe, chatouil lez doucement le hanneton qui loge dans son cerveau, aussitôt le malheureux rai sonne de telle sorte qu’il atteint à chaque mot le bon sens par tous les bouts. Voyez un peu la discussion soulevée hier au conseil général de Saône-et-Loire autour de cette vieille question de la liberté d’enseignement. Un conseiller a contesté sérieusement que le monopole fut d’essence monarchique. Plus fort : un autre a réclamé ledit monopole au nom même de la liberté des pères de famil le ! ! ! Après celle-là, il n’y a plus qu’à tirer V échelle ; si vous n’êtes pas démonté, tous mes compliments, Vous êtes solide et vous possédez un cerveau dont j'en vie lu souple constitution, laquelle vous permet de concevoir à la fois le vrai et le faux et d’admettre du rn*rn£ coup les affirmations les plus contradictoires. Au nom de votre liberté, pères de fa milles, je vous interdis de choisir pour votre enfant un enseignement et une éco le ; parce que vous êtes libres, vous pas serez par mes mains et il vous sera dé fendu de suivre une autre voie que celle dans laquelle, moi Etat, j'ai décidé que vous marcherez. Tu ps libre de vivre, ô citoyen, mais au nom do cette liberté même, je t’égrangle. Et la preuve que j’ai raison, c’est que si tu protestes, je m’en moque et que je t’étrangle tout de même ! C’pet beau la liberté ! I! n’y a pan a dire, la République comprise comme ça, c’est grand et c’est respectable ! Ils ne voient pas, ces républicains qui ont réso lu d’imposer aux générations le nihilis me moral dont ils fon£ profession, qu’ils représentent la fine fleur du jacobinisme. Ils veulent stériliser et détruire l'inépui sable variété des intelligences, couler ;

À propos

Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.

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