Extrait du journal
Lo Papauté et la France Notre Saint-Père le pape est persécuté ; le trône de St-Pierre est ébranlé par les mécréants ; à la France de le protéger ; à la France de rétablir ce trône sur des bases solides. Telles sont les plaintes qui frappent nos oreilles ; telles sont les exagérations pro pagées par quelques députés. S’opposer à l’envahissement du domaine temporel de la papauté, par le roi VictorEmmanuel, la France ne le peut ; elle ne le peut, car c’est la guerre (ju elle déclare rait à la Prusse, à l’Italie, à la Russie ; et elle sait ce que coûte une guerre, de sang, de larmes, d’or et de deuil. Offrons un asile au St-Père, si sa puis sance spirituelle est niée, combattue, per sécutée ; tel est le devoir de la nation fran çaise. A tous ceux qui ont souffert, la France a donné son sang, son or. À tous ceux qui souffrent, elle donnera asile et protection ; c’est tout ce qu’elle peut faire. Le pouvoir du vicaire de Jésus-Christ est immense. Moralement ildirige et gouverne ; et s’il est persécuté, son influence sur l’es prit de tous ceux qui vivent de religion, de respect,-sera d’autant plus grande, que le persécuteur en aura fait un martyr. Pas de donquichotisme, nous en avons assez et trop usé ; que la raison vienne en fin nous dicter notre conduite ; qu’elle vienne nous dire, vous vous arrêterez là ! Car là est le salut ; là est la force de la France. En ouvrant un asile au Saint-Père, nous sommes les chrétiens tendant leurs mains aux opprimés $ en déclarant la guerre à l’Italie, nous sommes les barbares, faisant couler le sang de leurs concitoyens, de leurs corréligionnaires, pour imposer un pouvoir temporel que l’Italie refuse. Soyons logiques ; nous avons voulu l’I talie une, nous l’avons faite grande ; elle a été depuis lors notre eanemie ; sachons mépriser l’ennemie, et respectons la liberté de ceux-là même que nous méprisons. Le Saint-Père sera d’autant plus puis sant, d’autant plus indépendant qu’il n’aura plus pour le protéger le fusil et le sabre. La foi ne s’inocule pas par les armes, elle est l’esprit divin qui envahit le cœur ; et c’est dans cet esprit divin, dans cette force morale, .que le Saint-Père trouvera cette puissance, cette grandeur, qui sont dictées par le respect. La religion du Christ est la religion de l’amour, et le Christ n’a jamais dit tu tue ras ton semblable, s’il ne veut pas accepter mon vicaire. Mais il a proclamé le dévoue ment ; mais il a dit *oyez généreux, soyez indulgents, soyens aimants ; aimez vous les uns les autres, et dans cet amour vous...
À propos
Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.
En savoir plus Données de classification - clément duvernois
- thiers
- chalon
- piétri
- de soubeyran
- palikao
- de la tour d'auvergne
- schneider
- jésus-christ
- st-pierre
- paris
- france
- versailles
- tampico
- italie
- saône
- bourges
- creusot
- bour
- metz
- m. j
- l'assemblée
- assemblée nationale