Extrait du journal

lilique est aux champs oit chacun jouit selon ses goûts des instants de trêve accordés jusqu’au jour de la réunion de l’Assemblée, fixé au 4 novembre. La commission de permanence, dans sa dernière réu nion n’a rien eu d’important à examiner et n’a constaté qu’un calme profond dans les régions gouvernementales. Certaines rumeurs de coup d’État, soulevées à dessein, sont tombées d’elles-mêmes. A côté, le monde politique offre un triste spectacle, c’est celui d’un dé tale d’intrigues au milieu duquel les chefs de partis s’égarent ou veulent égarer leur suite. Du reste, aucun parti n’a un plan net et précis, tous at tendent les circonstances, tous ont dans leur sac différents moyens dont l’opportunité fera le mérite. Au m®eii de tant de bruits confus et d’agitations stéri les, le Président conserve l’avantage. Qu’aux partis su rexcités il oppose le sang-froid delà raison, et il se con solidera d’autant plus que les autres s’ébranlent davantaUne correspondance annonce qu’a près avoir consulté son frère, le duc d’Aumale, M. le prince de Joinville se serait décidé à accepter la candidature qui lui est offerte pour la présidence de la République, sans rien changer pour cela à la situation passive adoptée par la famille d’Orléans qui laisserait le soin d’agir à ses amis. Or, ces amis sont fort divisés. Le parti démocratique est toujours à la recherche du candidat qui doit apaiser les dissensions et amener l'ac • cord de toutes les nuances républicaines et socialistes. En cas pareil c’est toujours la médiocrité qu’on choisit. M. Gabet déclare, dans son journal, qu’il n’a pas l’in-...