Extrait du journal
l'ordre a triomphé de l'anarchie. S'gné : CAVAICNAC. Huitième Dépêche. Paris, 26 juin à 4 heures du soir. Le chef du pouvoir exécutif aux préfets. L’insurrection est complètement vaincue. Tous les insur gés ont mis bas les arme* ou s’enfuient a travers les cam pagnes. La cause de l’ordre a triomphé. Vive la République. Signé : CAVAIGNAC. Neuvième Dépêche. Paris 27 à 8 heures du matin. Aujourd'hui Paris jouit de lu plus grande tranquillité. Tout est rentré dans l’ordre. Pour copie conforme , l.e soiis-prélel de l’arrondissement de Chalon sur-Saône, E. PÉRUSSON. Enfin çet’e lutte affreuse s’est terminée avant hier. Malgré la teneur rassurante des dépêches télégraphiques que nous avons publiées, tous les cœurs étaient serrés. Ces communications ne laissaient plus de doute sur la gravité d’une émeute devenue une véritable insurrection. Leur publication ne faisait que trop pressentir qu’une lutte terri;de et désespérée était engagée par l’anarchie contre la société, par la démagogie contre la nation. Ces citoyens de la garde nationale de Paris qui après quatre mois de mine pour quelques-uns , du misère pour tous , se jettent résolument au devant de la mort, sur le même rang que leurs frères de l’armée ; ces légions qui ac courent des départements pour se mêler aux combattants ; ces généraux blessés n’en restant pas moins au poste du commande ment ; ces représentants du peuple frappés dp coups de feu, en télé des pelotons de gardes nationaux ; celle anxieuse avidité avec laquelle est attendu et accueil li dans les départements, tout ce oui *<• rapporte à c#« héroïques combattants, ne justifient ils pas suffisamment ce que disait la dernière dépêche télégraphique, que la France entière bal d’un seul cœur. La durée de cette lutte parricide , la simultanéité et le plan de l’attaque, prouvent suffisamment qu’elle a été mé. difée à froid et soutenue en connaissance de cause. Que celle affreuse guerre civile soit la dernière. Il faut, une fois pour tontes, en finir avec l’anarchie. Puissent ces terribles leçons inspirer » tons l’horreur de l’anarchie, de l’anarchie où s’engloutirait la fortune de la République avec l’honneur et la puissance de la pairie ! Frénrmrnts «le Varie. Paris, 23 juin. Rassemblements à l’Holel-dp-Vi!!e. — Hier an soir , A la chiite du jour, la place de l’Hêfel-de-Ville, les quais . les ponts et tontes les rues voisines, étaient encombrés d’une foule innombrable. l.a placée! l’H(Mel-de-Ville étaient^ occupée parle 50e de ligne, bidons et gamelles an sac ; la garde mobile . la 0* légion de la garde nationale , les gardiens de Paris et l’artillerie à ses p:èoes, dans la ronr du Nord. Quelques charges sans gravité et quelqut s arrestations ont été faites. Le Luxembourg, le Palais de Justice. l’Orangerie du Louvre, tontes les mairies, toutes les casernes, le Palais de l’Assemblée étaient occupés par la troupe et par la garde nationale. A 9 heures, une légion d’ouvriers des ateliers nationaux drapeaux en tête, descendant la rue Saint-Martin est passé sur le pont Notre-Dame et a traversé la cilé pour se rendre au faubourg Saint-Marcel....
À propos
Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.
En savoir plus Données de classification - cavaignac
- chalon
- j. bastide
- paris
- temple
- luxembourg
- france
- pologne
- marais
- la république
- vive la république
- l'assemblée