Extrait du journal

Paris, 27 juillet. M. Jules Favre est venu à Paris et il a déclaré à ses amis qu’il se retirait défini tivement. M. de Broglie est en ce moment à Pa ris. Dans les cercles politiques on assure que M. Drouin de Lhuys est à la veille de rentrer dans la carrière diplomatique par une grande ambassade!; mais nous dou tons qu’il accepte et nous -pouvons affir mer que dans les doux ou trois entrevues qu’il a eues avec M. Tliiers, il n’a été question que d’agriculture, chose dont s’occupe beaucoup, on le sait, l’ancien ministre des affaires étrangères. M. le premier président Devienne a présidé hier la Chambre civile de la cour de cassation. Le texte de l’arrêt rendu par la cour de cassation sur ce qu’on est convenu d’ap peler le cas de M. Devienne, vient d’être publié. Non-seulement la cour n’adresse aucun reproche au premier président ; mais encore eîie le félicite d’être interve nu selon les devoirs que prescrivent, à un magistrat de première instance, les articles 281 et 2S2 du code civil. On re marquera, dans le réquisitoire de M. le Procureur général Renouard et dans le texte même de l’arrêt, que la cour ne s’est réunie que par une question de con venance et à la sollicitation même de M. Devienne et non pas sur l’injonction du gouvernement de la défense nationale, « attendu que le droit d’introduire cette action était exclusivement réservé au garde des sceaux. » Versailles, 27 juillet. La sous-commission du recrutement a terminé la majeure partie de son travail. La loi générale de réorganisation sera soumise prochainement à l’Assemblée. Versailles 27 juillet. L'Assemblée ne s’est occupée aujour d’hui que de rapports de pétitions. Hier elle a entendu la lecture du rapport de la commission chargée d’examiner les trailés passés pour l’alimentation de Paris pendant le siège. Ces affaires scandaleu ses ont provoqué des révélations aussi curieuses qu’instructives sur la moralité des fournisseurs et sur les bénéfices énormes résultant de tous ces tripotages commerciaux qui ont été partagés en tre une série innombrable d’intermé diaires appartenant à toutes les classes de la société. Si ces affaires ne sont pas aussi sales que celle des fournisseurs d’armes américaines, elles occupent néanmoins...