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Courrier du Berry, 2 janvier 1875

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Courrier du Berry
2 janvier 1875


Extrait du journal

n’avait plus qu’une seule petite chambre, et c’était là qu’elle endurait la vie, avec ses enfants et sa fidèle nour rice. L'âme restait aussi forte, mais le corps refusait de la servir; elle ne voyait plus rien devant elle. L’automne de 1867 amena de nouveau le froid ; le mois de novembre fut dur et cruel pour les pauvres. Madeleine, plus faible (pie jamais, sentit s’aggraver la toux opiniâtre qui la fatiguait depuis longtemps; lorsque décembre arriva, elle se trouva trop malade pour se livrer au moindre tra vail. L’hiver vint avec toutes ses rigueurs ; la neige couvrait la grande ville : un vent âpre et glacial soufll lit sans relâ che, et quelques jours avant la fêle de Noël, elle se trouva sans ressources avec ses enfants Le dernier penny avait été dépensé, et les enfants pleuraient sous 1 ;s étreintes de la faim. Le petit Kenneth, qui voyait les yeux de sa mère remplis de larmes, s’approcha d'elle et lui Jit tout bas ; — Chère inamaii, je prierai la sainte Vierge, et elle demandera à Dieu de vous secourir. Elle ne put que baiser son cher enfant, elle n’eût pas la force de lui répondre. Et lorsque la nuit froide enveloppa la ville et laissa la pauvre chambre dans l’obscurité, l’enfant prit le chapelet de M idelei je, le passa autour de son cou. mil dans sa petite main le crucifix, et s’agenouillant près du misérable lii de sa mère, il pria la Sainte Vierge de vouloir bien être bonne pour sa chère maman, Le sommeil le surprit ainsi murmurant encore le nom de la Vierge Marie. Le jour commençait à peindre, lorsque se réveillant, il embrassa sa mère et lui dit : — Maman, elle a entendu ma prière, car j’ai rêvé qu'un bel ange tout pareil à celui qui est dans volie livre de prière venait à moi et me disait : Dieu la secourra ! et c’est de vous qu’il parlait bien sûr. — J’espère que notre bon Père nous secourra, mon...

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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