Extrait du journal
Bourges, 1er Février Lew sophismes r^voluliouiiair^s. 2e ARTICLE Il y a linit jours, seulement, nous constations l’in firmité, l’impuissance et les périls du Parlemen tarisme, depuis 80 ans, par les révolutions dont il s’est rendu complice et par l’aveuglement de son coupable relus à remettre la France en possession de sa constitution monarchique. Mais nous étions loin de supposer que, huit jours après et d’un jour à l'autre, la majorité se dépla çant, de 24 à 1 voix, dans un sens absolument con tradictoire avec son vote de la veille, viendrait, à ce point et sitôt, justifier nos appréciations et fournir des arguments à la seconde partie de notre thèse. En effet, l’honorable M. Wallon, auteur de l’a mendement qui reconnaît implicitement, le 30jan vier, la République repoussée, le 20, est, comme catholique et monarchiste libéral, un conservateur au même titre et dans le même sens que tons ses collègues du centre droit ; et comme c’est la défection d’un certain nombre de membres de ce groupe qui a fait passer la République par la porte dérobée de l’amendement Wallon, il est évi dent que celte intrusion furtive est le fait du second sophisme, de la seconde erreur que nous avions à signaler et qui s’appelle : Le Conservatisme. C’est ainsi qu’en subordonnant l’exercice du pou voir aux exigences égoïstes.de ses ambitions et aux prétentions orgueilleuses de sa suprématie, le Par lementarisme n’a plus laissé place qu’à la préoccu pation de sauvegarder, au jour le jour, les intérêts exclusivement matériels sous les garanties appa rentes de n’importe quel gouvernement de fait dont il tut l’auteur et resterait l’arbitre souverain. Telle est l’origine, telle est la raison d’être du conservatisme dont les adeptes, en si grand nom bre, malheureusement, en France, acceptent tous les faits accomplis, voire même le provisoire, avec ses incertitudes et ses éventualités, pourvu que le fait accompli, provisoire ou non, s’engage à donner un lendemain aux espérances illusoires et trompeuses de la veille. Tels furent, du temps de la Restauration, les liber Aires, les trop fameux acteurs de la comédie de 15 ans, qui devinrent, après les journées de juillet, les conservateurs du gouvernement issu de cette révolution. Pendant les 18 ans de bas-empire qui nous ont coulé si cher, nous avons vu le conservatisme se faire le complaisant et le complice de celte fièvre dévorante de luxe, d’agiotage et de scandales, qui, sous les dehors d’une effrayante et vertigineuse prospérité , dévorait toutes les forces* morales et toutes les grandeurs séculaires de la patrie Tel est encore le conservatisme de nos jours, dont les fidèles, ralliés, il y a 24 ans, à l’escamotage si bien réussi dn 2 décembre 1851, seraient encore tout prêts à faire litière de leur libéralisme, sous n'importe quel régime d’oppression, pour échapper aux conséquences révolutionnaires de leurs propres doctrines. Le conservatisme n’a jamais brillé que par ses palinodies et par son impuissance à nous épargner N* 4. — Feuilleton du COURRIER DU BERRY....
À propos
Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».
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