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Courrier du Berry, 10 avril 1874

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Courrier du Berry
10 avril 1874


Extrait du journal

REVUE DES JOURNAUX On parle beaucoup de l’article publié par M. Léonce Détroyat dans la Liberté d’hier soir, et dont voici la conclusion : « Quel que soit le titre dont s’est orné le pouvoir » du maréchal de Mac-Mahon, celui-ci est resté sans » cesse le même en face de l’Assemblée. M. de Mac» Ma bon, comme M. Thiers, n’a jamais pu être autre » chose qu’un délégué de la souveraineté nationale » entière, incommutable en dépit de toutes choses. » L’Assemblée, qui avait tant de répugnances pour t mettre en discussion les lois constitutionnelles sous » M. Thiers, se décide à les mettre à l’ordre du jour * sous le Maréchal. Sait-elle au juste quels peuvent » être les résultats d’une conduite en apparence si » inconséquente ? Sous la prorogation Thiers, comme » sous la prorogation Mac-Mahon, les lois constitu» tiomielles ne peuvent que constituer la République » et amener la dissolution. C’est ce qui explique la » faveur que ce projet du gouvernement trouve auprès * des représentants de la gauche. On parle bien dis— » crètement d’une seconde Chambre ayant droit de » dissolution, avec un prince président, successeur » désigné à l’avance du président de la République, » pour jeter un pont à la monarchie ... quelle tnonar» chie ? Mais ce sont là des chimères, et l’exécution » de pareils projets nous paraît si périlleux, que nous » cherchons en vain un homme assez téméraire pour » l’oser tenter. » Nous terminons ; résidence de la République, * prorogation, septennat, qu’importe? Pourquoi dis— * enter, pourquoi chicaner sur les mots, pourquoi » amoindrir le pouvoir? Ceux qui le discutent n’ont le » désir ni la prétention de le renverser. » Si Henri V, ou le Comte de Paris, ou Napoléon IV » doit revenir, ce n’est pas le septennal qui le peut » empêcher, les faits sont plus forts que toutes les thé» ories possibles. Le septennat est ce qu'il est, ne * songeons qu’à une chose, c’est qu’il a à sa tête * l'homme le plus honnête et le plus consciencieux * entre tous, qui s’est intitulé la « sentinelle » éner» gique des décisions souveraines de l’Assemblée. «...

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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