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Courrier du Berry, 24 avril 1874

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Courrier du Berry
24 avril 1874


Extrait du journal

Correspondance parisienne. Paris, 23 avril 1874. Les écrivains qui rédigent la République française sont de fins politiques qui savent très bien deviner les secrets d une situation. Je vous recommande la lecture de l’article dans lequel ils exposent le véritable ter rain sur lequel vont s’engager les luttes parlementaires au retour de l’Assemblée. « Autant qu’il est possible de percer l’effroyable logomachie qui s’est amassée sur le septennat depuis quelques semaines, la pierre de touche des intentions de la majorité, lors de la prochaine discussion des lois constitutionnelles, sera l’organisation de la transmis sion du pouvoir de M. le maréchal Mac-Mahon, en cas de vacance de ce pouvoii, avant l’expiration du délai de sept années. Suivant qu’on combattra sérieusement ou qu’on appuiera cette organisation on sera pour ou contre le Roi. Amis et ennemis se reconnaîtront à ce signe. Telle est la conclusion qui ressort des déclara tions des divers portes paroles de la majorité.» La République française ajoute ce qui suit : v « D'après ces déclarations, le centre droit, ou peutêtre le gouvernement lui-même proposera de régler d’avance la transmission des pouvoirs. » Suivez encore la République française et vous ver rez qu’elle a parfaitement tracé toutes les conséquences de cette question de la transmission des pouvoirs. « Il est aisé de comprendre pourquoi, seul entre « lous les projets constitutionnels, celui de la trans« mission a une importance décisive pour le vrai • royaliste. En effet, si cette transmission est admise « en principe ; si le pouvoir du maréchal Mac-Mahon « passe de plein droit sur une autre tête, dans les < formes fixées d’avance, la loi de prorogation du 20 « novembre change de caractère, et le septennat est « créé. Nous sortons du régime personnel pour entrer « dans le régime constitutionnel. Nous sommes en « présence non d’un homme, mais d’une institution. « En un mot, la Chambre a décrété non la simple « prolongation des fonctions d’une individualité, mais « l'existence d’une magistrature effective pendant un « certain temps, quels qu’en puissent être les litulal« res. Par contre, si cette transmission de pouvoirs est < contestée, il n’y a plus de septennat proprement dit, « il n’y a qu’une concession personnelle faite à M. le « maréchal Mac-Mahon, et cette concession expire « avec la personne du bénéficiaire. »...

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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