Extrait du journal
CHR0N1QUE__P0LITIQUE. DÉCLARATION Prononcée, le 23 juillet, au nom du Gouvernement par M. le Vice-Président du Gonseil, ministre de la guerre. Messieurs, L’honorable M. Casimir Périer a exprimé le vœu que le Gouvernement n’intervint pas dans ce débat. Le Gouvernement ne croit pas avoir le droit d’obtem pérer à ce désir; ce n’est pas d’ailleurs en invoquant des souvenirs, que nous ne répudions pas, en citant des paroles que nous 11e désavouons pas, qu’il nous fera reculer devant l'accomplissement de ce que nous savons être notre devoir : il n’en a pas eu la pensée, et voici. Messieurs, ce que je viens dire à l’Assemblée. Le gouvernement ne croit pas possible de garder !e silence dans le grave débat que soulève la proposition de l'honorable M. Casimir Périer. Il doit d’une ma nière brève et claire faire connaître son sentiment. Ce n est pas un discours que je viens faire en son nom ; je me bornerai à vous faire connaître en peu Je mots noire opin on unanime sur ce sujet important. Lorsque M. Casimir Périer et les autres honorables signataires de la proposition soumise en ce moment à vos délibérations, vous ont demandé de fixer les bases que la commission constitutionnelle devrait adopter pour ses travaux, ils oui pensé que le vote qu’ils ri'clamaient de vous dissiperait les inquiétudes du pays et mettrait fin aux incertitudes qui pi sent sur son avenir. Leur but serait-il atteint si vous les suiviez dans la voie où ils vous demandent de vous engager ? Leurs intentions, auxquelles nous rendons d’ailleurs toute justice, seraient-elles remplies? Voilà la question qu’il faut examiner. Or, dans le projet de loi sur lequel vous délibérez, il y a tout d’abord une disposition dont le vote n’ap porterait évidemment aucune sécurité nouvelle au pays, aucun surcroît de force au Gouvernement incommutable que vous avez fondé- C est celle qui se borne à rappeler la loi du 20 novembre par laquelle vous avez, pendant sept ans, confié le pouvoir exé cutif à M. le maréchal de Mac-Mahon. Il n’y aurait rien de plus inutile que ce rappel adressé à la Com mission des lois constitutionnelles d’une loi qui doit rcsier en dehors de vos débats. D'un autre côté, il est impossible d’admettre qu’en posant le principe qu'il y aura deux Chambres, la résolution soumise à l’Assemblée ait pour résultat de dissiper les inquiétudes ; car, déjà, parla loi du 13 mars 1873, sur les instances pressantes du gouverne ment de l'honorable M. Thiers, l’Assemblée a décidé que le pouvoir législatif serait divisé entre deux Chambres ; une nouvelle consécration du principe sous ■a même forme abstraite, n’aurait aucun effet utile. Ce qu’il faut au pays, ce n’esl pas la simple procla mation dn principe des deux Chambres, mais une loi d’organisation qui lui donne l’assurance certaine qu’après la séparation de l’Assemblée il y aura une seconde Chambre partageant avec la Chambre des représentants les attributions législatives. Il ne faut pas le dissimuler ; le vote de la proposi tion de M. Casimir Périer n’aurait qu’une conséquence; quelles que soient les intentions de ses honorables auteurs, elle serait considérée comme n’ayant but que...
À propos
Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».
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