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Courrier du Berry, 26 septembre 1877

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Courrier du Berry
26 septembre 1877


Extrait du journal

Bourges, 96 Septembre. LE COMITÉ DE LA DROITE AUX ÉLECTEURS Un scrutin solennel va s’ouvrir. Le Maréchal de Mac-Mahon fait appel à la sagesse et au patrio tisme du pays. La droite du Sénat, de concert avec les autres fractions de la majorité, a été unanime pour ap puyer de ses votes la dissolution de la Chambre des députés. L’accord entre tous les conservateurs s’est manifesté une fois de plus dans la haute Assemblée ; il se fera dans le pays. En face de nous est un parti qui plus que jamais menace l’ordre social. Vainement il se déguise pour se faire accepter. Le pays ne sera pas sa dupe; il ne voudrait pas être son complice. Le radicalisme, c’est le renversement haute ment annoncé du gouvernement du Maréchal ; c’est la dictature d’une Convention par l’asservis sement de tous les autres pouvoirs publics. C’est la ruine de toutes les forces sociales, la désorganisation de la magistrature, de l’adminis tration, de l’armée elle-même, le bouleversement de nos finances, l’impôt progressif, qui est la spoliation, substitué à l’impôt proportionnel, qui est l’égalité dans la justice. C’est la stérilité de l’agitation révolutionnaire remplaçant l’activité féconde du travail. C’est une presse déshonorant la liberté par la violence de ses excitations et le cynisme de ses outrages. C’est la société sans religion, l’Eglise sans prêtres, l’école sans Dieu, la nation descendant de la hauteur morale des croyances chrétiennes ’a l’avilissement des doctrines matérialistes. Voilà le péril ! Aveugles ceux qui ne le voient point ! Plus aveugles encore ceux qui se font les auxiliaires d’un parti dont sans doute ils n’acceptent pas les tendances, mais vlont ils ne pourraient contenir les excès. Ces tristes compromissions, l’histoire ne le dit que trop, aboutissent tôt ou tard à d’inexpiables solidarités. Avec le pays, nous voulons l’ordre, une liberté réglée, la sécurité dans le progrès ; avec lui nous voulons la paix. Qui donc, en 1871, s’obstinait à précipiter la France épuisée dans la folie furieuse d’une guerre à outrance ? Quels hommes, au contraire, choisis alors par la nation, eurent le courage de lui donner une paix nécessaire ? Que le pays se souvienne ; qu’il juge entre nous et ceux qui, s’efforçant d’exciter des suspi- j cions au dehors, pour soulever au dedans des défiances et des colères, osent nous accuser j aujourd’hui de vouloir une guerre nouvelle. La ! conscience publique a déjà condamné de si cou pables manœuvres, le patriotisme les flétrit. Électeurs, Vous répondrez à l’appel du glorieux soldat, de l’homme de bien, généreux et désintéressé, qui a pris si courageusement en main la préservation de la société menacée. Que dans le danger com mun toutes les bonnes volontés s’unissent. Quant à nous, au milieu des vicissitudes poli tiques, nous restons fermement attachés à nos FEUILLETON DU COURRIER DU BERRY. U...

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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