Extrait du journal
Les journaux de la coalition des républicains de la veille et du lendemain, des radicaux et des commu nards (les Débats se montrent les plus ardents dans celle coalition) affectent la plus grande confiance dans le triomphe de leur lutte contre le maréchal Cette confiance pourrait se justifier par l’accord de toutes les gauches qui ne reculent pas devant les alliances les plu-, compromettantes, par l’activité de leur propa gande. Le maréchal succomberait certainement dans cette honorable et courageuse campagne contre la dé magogie, si le nouveau ministère ne prenait pas une altitude capable de rallier toutes les forces conserva trices à la même œuvre de saint social. Nous ne ces serons de le répéter, il serait bien imprudent et bien coupable de recommencer les fautes qui, en 1874, ont amené la division au sein de la majorité du 24 mai 1873, division qui a produit la crise actuelle. Pour-lutter contre la coalition de toutes les forces révolutionnaires, ce n’est pas trop du concours de toutes les forces conservatrices ; celle des royalistes est indispensable et on l’a toujours trouvée à la tête des défenseurs de l’ordre social. Nous restons résolus à soutenir la politique du ma réchal contre la démagogie, mais les ministres du 17 mai doivent rendre notre appui possible en assurant que nos principes seront respectés, que l’on n’affectera pas d’éloigner des affaires ceux de nos amis qui présen tent toutes les garanties d'honorabilité, de capacité et de courage. Nous n’en .lirons pas davantage pour le moment; nous attendons cl nous observons. Malgré la comédie jouée par M. Jules Simon, le 4 mai, quand il a démenti violemment la note dans laquelle le journal la Défense signalait les engagements pris par l’ex-piésidetil du conseil à l'égard du maré chal ; les faits ont prouvés que la Défense était bien* informée. Le même journal doit être au courant des intentions du maréchal cl de ses ministres pour le but qu’ils poursuivent, il y a donc lieu de remarquer le passage suivant d’un récent article publié par la Défense : « Il ne s’agit pas de constituer un gouvernement • définitif, ce soin-là viendra à son heure, el peut-être » plus lot qu'on ne le croit, surtout si les radicaux le » rendent nécessaire ; mais il s'agit d’abord de sauve• garder le foyer, le patrimoine, les droits de tous les » citoyens honnêtes. M. Lavedan ayant été un rédacteur du Français et se trouvant en relations intimes avec les principaux rédac'euis de la Défense, nous comptons que, dans ses tondions de directeur de la presse au ministère de l’intérieur, il Commuera vigoureusement, comre les scandales des journaux démagogiques, la campagne exécuiée par le Français et la Défense. La plupart des préfets nommés par M. de Fourtou ont dû, aujourd'hui, rejoindre leurs postes. Les moins pressés ont dû partir avant-hier soir. On dit que M. Caillaux, ministre des ffnances, reti rera plusieurs projets de loi financiers présentés par...
À propos
Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».
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