PRÉCÉDENT

Courrier du Berry, 30 juillet 1879

SUIVANT

URL invalide

Courrier du Berry
30 juillet 1879


Extrait du journal

— Il n’est question, dans les cercles militaires, que de l’étrange conversation qu’un journal radical affirme avoir eu lieu entre un gênerai et le ministre de la guerre : • Nous étions accoutumés à payer des généraux pour nous trahir » ! Ces paroles d’une rare inconve nance et d une iniquité odieuse, attribuées au général Gresley ont produit un émoi facile à comprendre. Nos officiers se demandent avec inquiétude ce que deviendront la discipline et l’honneur de l’armée s’il est permis de tenir à l’égard de ses chefs, un tel lan gage. -, On ne veut pas croire toutefois à l’authenticité de cette conversation et on attend avec impatience, on démenti officiel du ministre de la guerre. < 4 ■ ■ - ■ -■ - -■ - -, — La première série des conférences organisées à Paris par les orateurs de la droite, sur la quesiion de la liberté de l’Enseignement et des droits des pères de famille, est terminée. L’approche des vacances parlementaires et l'ajour nement inévitable de la discussion des projets de loi Ferry sur l’enseignemeol, permettront aux orateurs catholiques de propager en province le magnifique mouvement intellectuel qui s’est produit à Paris. Après les vacances parlementaires, une deuxième série de conférences sera organisée et les succès de nos orateurs seront encore plus considérables. Le général Tbibaudin, commandant la 20e brigade d’infanterie, à Orléans, est nommé chef de l'état-major général du 4e corps d’armée, à Lyon, en remplacement du colonel Leperche, qui a été mis en disponibilité pour avoir assisté à la messe bonapartiste de Lyon. On annonce la réapparition du Père Duchêne pour le 3 août. Le besoin s’en faisait vivement sentir parmi les amnistiés. Le Père Duchêne, dit la circulaire de ses fondateurs, sera rédigé en langage ordinaire. Est-ce vulgaire qu'on a voulu dire ? Si les f.. et les b... ne trouvent plus place dans les colonnes du Père Duchêne, ce journal a perdu son seul intérêt. Uu détail qui montre bien l’élévation de sentiments de ces bonnes âmes ; ils écrivent dans cette circulaire : « Nous comptons sur vous, monsieur, pour nous renseigner sur tout ce qui vous paraîira contraire à l’esprit de la République et de la Révolution dans le milieu où vous vous trouvez : administration, clergé, armée, magistrature, enseignement. Ayez l’œil sur le clergé surtout. » Espionnez, espionnez ; le républicain appartient au genre mouchard, par nature et par goût. Il n’est chose vile qui ne soit un honneur pour les amis de Marianne....

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

En savoir plus
Données de classification
  • hautcœur
  • delsol
  • lucien brun
  • gambetta
  • chesnelong
  • laboulaye
  • de margerie
  • leblanc
  • bocher
  • tailland
  • paris
  • france
  • versailles
  • europe
  • bonaparte
  • lyon
  • orléans
  • angleterre
  • chambre
  • rozières
  • sénat
  • la république
  • parti radical
  • crédit foncier
  • m. j
  • faculté de droit
  • université catholique de lille