Extrait du journal

Nous ne voulons pas répéter ici ce qui est si bien dit dans celle lettre. Nous la recommandons simplement à l’attention de nos lecteurs. Rien ne saurait être plus intéressant pour les amis de la liberté et de la paix, — ces deux amitiés n’en font plus qu’une aujourd’hui, — que de suivre pas à pas les progrès que fait le bien comme le mal dans la Turquie. C est de là que les enthousiastes des conquêtes, les illuminés de tous les genres de chauvinisme, les recherches des gloires militaires cl des annexions escamotées, c’est de la, de l’Orient, qu’ils espèrent voir partir l’étincelle qui allumera l’incendie. 11 y a pour ceux qui ont nos principes et nos goûts une consolation réelle dans la lettre de notre correspondant. Le zèle montré par le sultan pour les reformes et sa haine pour les abus n'auraient pas été, comme on a pu le craindre, un masque emprunté pour la circonstance et pour les besoins d une pompe d'avènement, ou un leurre dont on a paye plus d’un peuple sur notre planète, mais la conséquence d'un projet mûrement étudié et résolument arrêté. La rivalité traditionnelle à Constantinople de quelques hommes d Liât avait été, pendant de longues années, une calamité pour l’Empire. Ce fléau, dit notre correspondant, est définitivement frappé par les nominations de trois hommes importants à des postes divers qui les éloignent du siège du pouvoir....