Extrait du journal

IL eût fait clouter de son équilibre intellectuel celui qui, il y a deux mois, aurait prédit que lé second gouvernement de Front populaire défendrait le programme monarchiste avec une aussi louable ardeur. C’est pourtant là un fait d’évidence. Au moment même où S. A. R. le comte de Paris publie le Prolétariat, livre humain, puissant, définitif sur la question ouvrière, M. Camille Chautemps illustre dans ses discours la seule politique française possible, celle de l’arbitre, au-dessus des factions et des intérêts privés. Ecoutelle reprendre les grands thèmes qui furent ceux des quarante rois qui, en mille ans, firent la France « Je sens et je proclame la nécessité de tenir compte des lois naturelles qui commandent la vie économique et sociale. Les reformes sociales qui permettent à l’ouvrier de recevoir un salaire convenable pour une durée illimitée par la loi, ont complètement transformé sa condition. (Ici nous n’ajouterons qu’une réserve : toutes les réformes actuelles ont été défendues, il y a un demisiècle par La Tour du Pin. Si, au lieu d’obtenir une voix de majorité en 1875, la république eut été mise en minorité, ces roi nies eussent été réalisées en France depuis plus de 60 ans...) Mais l’application soudaine et hâtive de ce régime nouveau devait créer entre .les parties intéressées des malentendus et des oppositions qui paralysent la vie des usines et des chantiers. L’heure est donc venue de normaliser les rapports sociaux. La médiation du gouvernement doit instaurer un régime équitable et fécond du travail. »...