Extrait du journal

HENDAYE, 1<" septembre. — Après une journée de trêve, les nationaux ont repris aujourd'hui l'offensive et ont bombardé intensément Irun, ,et ses environs, faisant des dégâts considérables dans la ville. A 8 h. 30, ce MtatMt,. quatre appareils, bravant les mitrailleuses et les canons antiaériens des assiégés, survolaient la ville à faible altitude, et' jetaient 25 bombes. Bientôt, trois grandes colonnes de fumée montèrent vers le ciel, marquant les incendies provoqués par l'explosion des bombes. En même temps, les premiers obus tombaient sur Irun. Les gouvernementaux ripostèrent énergiquement, ouvrant un feu continu sur les positions adverses, qui furent atteintes à plusieurs reprises. Les canons de Fontarabie ont été particulièrement actifs, ainsi que les postes de mitrailleuses établis près de la Bidassoa. Un peu après midi, un avion Caproni reprenait le bombardement d'Irun, jetant des bombes qui, si l'on en juge par les détonations produites, étaient beaucoup plus grosses que les précédentes. Une épaisse colonne de fumée s'éleva dans le ciel. Un couvent abandonné a été détruit. Une bombe a fait exploser un dépôt d'essence près de la gare. Une autre est tombée à quelques mètres du quartier général du Front populaire. Ce bombardement fit de nombreuses victimes, dont il est encore impossible d'évaluer le nombre....