Extrait du journal

Tous les salons sont immenses et richement décorés. Ce que l'on vous promet dès la porte cochère est amplement tenu dans les salles du premier étage, l'étage « noble 1), le seul où l'on se devait d'habiter jadis, lorsque l'on était quelqu'un. La jeunesse s'est modernisée, américanisée et ne refuse pas d'enjamber quelques pa!iers pour aller chercher les belvédères, les combles et les terrasses autrefois réservés aux maHes, aux chauves-souris et au linge pendu en oriflamme pour « sécher ». Làhaut on a la vue, peu de dépenses et le soleil. Les diplomates français surtout en son très friands. Un jeune conseiller d'ambassade a trouvé dans un palais, près du Corso, un logement charmant, mais où l'on parvient en montant, descendant, et changeant tant de fois d'escalier qu'il ne faut pas oublier de prendre un plan de la maison dans sa poche...