Extrait du journal

— Les dernières nouvelles qui nous parviennent de Paris sont bonnes pour les rapports franco-italiens. La signature clu' modus vivendi d'établissement, la présence de M. Doumergue et de l'ambassadeur d'Italie, à la cérémonie d'annunzienne, à la Comédie-Française, la nomination'd'une commission pour l'examen t des questions intéressant la France et l'Italie, tout cela est bien et même très bien. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Cela prépare une mentalité et une ambiance favorables pour l'examen de la solution des problèmes plus importants. Mais il importe, dès à présent, dans l'intérêt des gouvernements et des diplomaties, d'insister tout particulièrement sur le fait que la question italienne générale, la question italienne, proprement dite, celle qui est née après la guerre, et peut-être à cause de la guerre, ou dont l'importance a été singulièrement accrue par la guerre et qui embrasse les problèmes les plus divers, depuis celui des matières premières jusqu'au problème démographique, cette question italienne est indépendante des litiges qui peuvent provisoirement diviser la France et l'Italie; de sorte que ces litiges une fois étudiés et réglés, la question italienne demeurera tout entière telle qu'elle est sortie du traité de Versailles....