Extrait du journal

Metz, 14 août. — Les deux premiers voyages officiels du président de la République ont été des actes des piété ènvers I'héroîque passé de la guerre. Le troisième aura été un acte de foi en l'avenir. Ayant, par deux fois, rendu hommage à nos morts et célébré leur glorieuse mémoire, il était naturel qu'il célébrât la, vie, cette vie économique, active, sérieuse, disciplinée, que la Moselle, rivière travailleuse, engendre, à chaque détour de ses méandres, met au centre des féconds bassins miniers de la Lorraine, et c'est à Metz, popr vanter justement sa fécondité économique, que le Lorrain Albert Lebrun est venu. Parti le matin en automobile, de Mercy-le-Haut, son village natal, où il villégiature, il a retrouvé dans la vieille cité guerrière et industrielle, M. Edouard Herriot, président du Conseil, venu de Paris, par la route, et M. Edouard Daladier, ministre des Travaux publics, ainsi que M. Paul Marchandeau, sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, venus par le train spécial que la Compagnie de l'Est avait organisé, avec son habituel souci de précision et de confort....