Extrait du journal

Un voyageur qui, au cœur de Berlin, entre dans le plus beau monument de la ville, je veux dire dans l'Arsenal, aperçoit depuis quelques mois dans le hall, près de J'avion de Richthofen, des tableaux schématiques comme on en voit dans les écoles. Ce sont des cartes de l'Europe, où des flèches et des signes marquent la force des adversaires qui peuvent menacer l'Allemagne, et la faiblesse de sa défense. Il y a le danger de l'Est, le danger du Sud, le danger de l'Ouest, le danger des rivages. Une masse sombre, hérissée, pesante, menace d'écraser chaque frontière. Ce sentiment d'oppression est venu sous le nouveau régime au premier plan de la...