Extrait du journal

Pourtant, cette grande bâtisse blanche. c'est bien le palais du gouverneur. Cette place, c'est bien la place Ménélik, avec ses cafés ou nioknvas. Cette foule d'indigènes. à demi nus, c est bien cette population bigarrée de Somalis el d'Arabes qui habite le quartier indigène de la ville. Et voici la gare du chemin de fer de Djibouti à Addis-Abéba, brave gare qui a conservé son aspect vieillot. Tout cela existait hier. Mais ce qui est nouveau ce sont toutes ces maisons, qui semblent avoir miraculeusement surgi et qui se sont enchâssées dans les vides comme des pierres précieuses dans un collier. La ville qui, hier encore, paraissait édentée, a. aujourd hui, un aspect junévile. une vitalité qui surprennent et enthousiasment. Encore une fois, la France a voulu, et là où il n'y avait, en 1896, que le désert, une ville est née qui compte aujourd'hui 20.000 habitants, dont 2.000 Européens environ, sur lesquels 859 Français....