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Excelsior, 21 novembre 1920

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Excelsior
21 novembre 1920


Extrait du journal

L'accqrd de 1516, qui portait déjà le nom de Concordat, avait donné au roi de France le droit de nommer les évêques, sauf investiture par le pape. C'était alors le régime de la religion d'Etat, privilégiée, unique et obligatoire. Les philosophes et Voltaire préparèrent la liberté de penser et même celle de ne pratiquer aucun culte. La Révolution de 1789, rompant avec le principe monarchiste, s'aliéna la cour de Rome. La doctrine de la tolérance se trouva résumée, en 1789 (27 août), dans la Déclaration des droits de l'homme : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre établi par la loi. » L'Assemblée nationale' décréta (13 août 1789-14 avril 1790) la sécularisation, le retour à la nation des biens du clergé, évalués à plusieurs milliards. Mais, comme compensation, elle remplaça le capital aliéné par une dotation annuelle, qui fut l'origine du budget des cultes. La Constitution civile fut imposée au clergé, le 12 juillet 1790. Elle enlevait toute autorité au pape, en rendant électifs les évêchés et les cures. L'Assemblée, en outre, exigea du clergé de prêter serment à cette constitution. Pie VI l'interdit. Une scission se produisit dans le clergé (mars-avril 1791), certains prêtres, « assermentés » ou «jureurs», acceptant en petit nombre de prêter serment, tandis que la grande majorité demeurait « réfractaire ». Un certain nombre de prêtres assermentés abandonnèrent leur foi. En même temps, la Convention instituait le culte de la déesse Raison. Robespierre fit alors décréter par la Convention l'existence de l'Etre suprême et l'immortalité de l'âme. Les termes du décret furent affichés sur les temples de la déesse Raison (mai 1794). Pendant l'hiver précédent (1793-1794), l'exercice du culte catholique avait été interdit à Paris. En février 1795, la Convention décréta que « l'exercice d'aucun culte ne peut être troublé ». Elle établit un régime de séparation des Eglises et de l'Etat qui assurait la liberté des divers cultes....

À propos

Fondé en 1910 par Pierre Lafitte, LExcelsior constitua de son temps une petite révolution à l’échelle de la presse française. Journal quotidien mais construit sur le modèle des hebdomadaires illustrés, Excelsior offrait à son lectorat une trentaine de photographies par numéro, imprimées sur un papier de première qualité. Si le journal ne fut pas un  franc succès commercial, il poussa de nombreuses autres publications à publier de plus en plus de photographies dans leurs pages.

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