Extrait du journal

Vingt -quatre heures après, par une nuit pleine de brume, à deux heures du matin, le corps quittait la rue Franklin pour le coteau de Mouchamps, en Vendée" où, au lieudit « Le Golombier », le Tigre avait voulu être enterré à côté de son père « sans aucun cortège ni cérémonie d'aucune sorte ». Une grille de fer autour de la fosse, sans nom, comme pour son père. Dans son cercueil, sa canne à pomme de fer, qu'il avait eue dans sa jeunesse" et un petit coffret « recouvert de peau de chèvre », don de sa mère qui, à chaque anniversaire, y ajoutait quel. ques francs et un, souvenir. L'un de ces souvenirs, un exemplaire de l'édition de 1828 du Mariage de Figaro, cet homme, qu'on disait rude, avait voulu aussi l'emporter avec lui dans ce dernier voyage. Et deux humbles bouquets de Beurs séchées, qui avaient aussi leur histoire....