Extrait du journal

C'est un événement considérable que ce nouveau bond do 217 kilomètres, dans le basera, première partie du Biskra-Uuargla, projeté il y a trente ans ; il marquera une étape décirive dans la transformation du Sud-Est algérien. Les riches oasis de l’Oued-lÜiir sont déformais unies par le rail aux ports de la côte et l’on peut faire en quelques heures un trajet qui demandait quatre jours et parfois plus lorsque les oueds débordés coupaient les mauvaises pistes du désert. Des étendues considérables do terre actuellement improductives vont pouvoir être transformées en palmeraies plantueuse, à l’abri desquelles fleuriront, connue dans 1 oasis de Touggourt, les arbres fruitiers les plus divers ; auprès desquelles mûriront les épaisses moissons. Car cette terre saupoudrée de touffes de romarins qui lui donnent en maints endroits l’aspect des landes bretonnes semûes de genêts courts et épais, cette terre est merveilleusement fertile quai 1 elle reçoit la pluie. Grâce aux eaux artésiennes que le sousfoI renferme en abondance, cette fertilité peut être régularisée et la nouvelle ligne ferrée, en transportant presque à pied d’œuvre le lourd matériel des ateliers de forage, en (lirai tuant ainsi considérablement lu prix de revient d’un puits artésien, contribuera à les multiplier. Déjà, depuis le commencement des travaux de la ligne, une vingtaine de puits ont été forés au furet et à mesure qu’avançait le rail ; de nomcreuses demandes de terres ont été adressées à l'administration. J'ai eu l’occasion de m’entre tenir à Biskra avec des gens qui étudient la mise vu valeur de cos terres ; l'un, entre auêtres, projette la plantation de douze cent mille palmiers ; un autre, plus modeste, se contenterait. pour commencer, d’une centaine hectares pour y faire conjointement la culture des céréales et du palmier, il est allé reconnaître les terres et les a analysées ; il étudie maintenant la question de l’eau....