Extrait du journal

L’agitation provoquée par le conflit envie le ministère et le Sénat, soigneusement entretenue par les journaux qui vivent Mseniiellemeat da tapage, continue en France. On exagère le moindre petit fait, on invente, on lait des hypothèses et on se livre à des combinaisons à propos de tout et de rien. Nous avons dit, hier, que la Libre Parole prétend que l’or anglais alimente le conflit entre l’assemblée haute et le cabinet Bourgeois. M. Jules Simon s’en mêle et fait un parallèle entre la situtions actuelle et relie de la période qui a précédé le coup d’Fv.at de 1851. Il ne le dit pas en toutes lettres, mais on peut lire entre les lignes de son article qu’il s’attend h un coup d’Eiat quoiqu’il ne saches pas qui le fera, ni au profit de qui il sera fait. « Le cabinet semble vouloir considérer, écrit-il, la Haute Assemblée comme une sorte de conseil d’Etat auquel on soumet les projets, mais dont on ne tient pas compte des décisions. Gc n’est pas là son tôle. Une première lois, le Sénat n’a pas voulu aggraver la situation en continuant .«on opposition. On a crié au scandale. Oui, nous avons reculé, mais la déclaratimon de M. Demôle était une bonne action. Nous ne pourrions cependant pas la renouvel* sans manquer à notre devoir. On verra si M. Bourgeois a le patriotisme de le comprendre. Deux moyens sont à sa portée. Ou s’en aller, ou entr’ouvrir la porte, faire des concessions, peur permettre au Sénat de renouer honorablement les relations avec le cabinet. S’il ne se résout pas à agir ainsi, ce qui lui serait pourtant facile, les complications ne lui manqueront pas an Luxembourg. Et d’abord, comme la rentrée a lieu fin avril pour la discussion des crédits de Madalascar, le Sénat ne votera pas, je crois, ces crédits, ou tout au moins y introduira de petits changements, diminution de cent sous, dix francs, qui en empêcheront la perception. M. Bourgeois aura, je l’espère, la sagesse de ne pas rendre tout rapprochement impossible. »...