Extrait du journal

Mulhouse, 21 avril. Au Maroc^tout va de mal en pis. Comme il était facile de le prévoir, la prise de la fortresse de Frajana a décidé plusieurs tribus encore hésitantes A prendre fait et cause pour le prétendant. Après chaque succès de ce dernier, le nombre de ses partisans croit dans des proportions considérables et l’on prétend mime que Moulaï-Arafa, l’onde du sultan, a passé A l’ennemi, Bou-Hamara lui ayant offert un poste important. Le fait n’est pas trop pour surprendre. Dans cet étrange pays toutes les trahisons sont admises et, après la première victoire des rebelles, on a vu une bonne partie des troupes chérifiennes se mettre du côté du prétendant, ce qui ne les a pas empêchées de revenir au sultan quand Boufanfara connut ses premiers revers. Du fait que toutes les sympathies vont maintenant au chef de la révolte, il ne faudrait pas eu conclure que la situation du sultan fût désespérée. Quelques opérations malheureuses peuvent changer du tout nu tout la face des choses et Bou-Hainara n'est pas encore le maître (lu Maroc....