Extrait du journal

La différence des attitudes sautait aux yeux. L'office de la marine expliquait bien que l'escadre « européenne > n’a pas été invirée par l’Allemagne, et que, l’eût-elle été, on aurait accepté, ce qui n'avait pu se faire lors de l’invitation adressée à la « nord-atlantique ». les dispositions contraires ayant déjà été prises. Néanmoins, la mêle persistait, et l’opinion publique américaine, bien que peu portée à tenir compte de Vint pression produite au dehors, s’était émue de l'impolitesse évidente faite à VAllemagne. L’explication qu’on a donnée e*t que M. Hay, secrétaire d’Etat, est l'auteur d’une intrigue dirigée, on effet, contre l'Allemagne. M. Hay, qui u’éprouva aucune sympathie pour la nation allemande, aurait profité de l'absence du président Roosevrât, lequel vient de passer plusieurs jours à t>e reposer de toute préoccupation politique dans le parc national de Yellowstone, pour envoyer l'escadre européenne à Marseille. 11 est vrai que cet envoi répond à une demande adressée de Paris par M. Porter, ambassadeur de l’Union américaine auprès de la république française. On trouvait, à Berlin, que l’on eût pii mettre plus de formes à cette imparité de traitement ; et comme on compte sur les bonnes dispositions particulières du président M. Roosevelt, on prévoit déjà une réparation qui serait donnée par la retraite de M. Hay....