Extrait du journal

Il est de fait qui le vote de la commisscion de la Dette égyptienne constitue un échec diplomatique pour la France et la Ru?«i*. Une dépêche vous a appris, e; M. Cerzoti a confirmé le t'ait officiellement aux Communes, que per quatre voit contre deux (la France et la Russie), les commissaires ont autorisé le gouvernement égyptien à prélever un premier crédit de 500,000 liv. sur la réserve d« la Dette. A la suite de geôle décision, le comité des porteur» français de titres égyptiens s’est empressé d’assigner la commission de la Datte devant les tribunaux mixtes. La question se trouve ainsi transportée sur ie terrain juridique ; c’est maintenant à U juridiction dos tribunaux mixte» à décider si ia commission de la Dette a’a pas outrepassé ees pouvoirs en autorisant le prélèvement à la simple majorité da quatre voix contre deux, slovaque, selon la thèse de la France ennuyée pai la Russie, il aérait alita l’unanimité pour rendre valable une pareille autorisation. Ce procès peut durer longtemps ; à peine .introduit il a déjà subi un premier ajournement après PAquee. Pendant ce temps, l’Angleterre continue tranquillement l’envoi de troupes ver» le Sud ; et qui sait si l’expédition ne sera na» déjà complètement engagée •or que le tribunal pourra se prononcer? Las avocats de l'Angleterre ne manqueront P»» de soulever des exceptions de tout genre pour taire traîner te procès en longueur : on peut s’v attendre. Il semble, enta oes conditions, que la protestation de la France et de la Russie soit destinée à n’avoir plus aucun effet pratique, tout au moins au point de vue des projets politiques de l’Angleterre, et c’en là mv quoi consiste l’échec de la diplomatie de M. Benhelot....