Extrait du journal

Aussi jugerez-vous, comme moi, qu’il est indispensable que la lumière se fasse. C'est à cette œuvre de réparation que je vous convie, en venant vous demander une place dans vos colonnes. Veuillez recevoir, etc. X... CORRESPONDANCE. Monsieur l’Editeur, A l’occasion de la fameuse question des ruines de la Porte-au-Pain, vous avez reçu deux lettres , l’une de M. X..., qui tient à ’garder l'anonyme, et l’autre d'un Provinois de Paris, qui a le culte de sa ville natale, de ses précieux et poétiques souvenirs, et qui ne peut les voir sans regret s'en aller pierre à pierre. Ce ProvinoisParisien, qui traite les autres d’ignorants et de vandales, ignore sans doute que le conseil municipal, « l’auteur de « la proposition inclus, » a été unanime pour adopter la proposition de l’excellent M. Bourquelot, tendant à réparer la Porte-Saint-Jean, monument qui peut inspirer des sou venirs autrement précieux et poétiques que l’amas de pierres informe dit Porte-au-Pain Quelles jérémiades archéologiques ne fera-t-il pas ré péter aux échos d’alentour quand il verra le Maire de sa ville natale exécuter, dans l’intérêt de la sécurité publique, la délibération relative aux ruines de Saint-Pierre ? Notre Provinois de Paris ne se contente pas d’être archéo logue et poète, c’est aussi un savant et un littérateur de pre mier ordre. Le latin lui est aussi familier que sa langue ma ternelle. Aussi, comme M. X... a dû jubiler en composant (?) cette phrase de la lettre de celui qui, sans le connaître, se proclame son ami et son partisan : « Eh ! si le chemin « souffre, portez-y remède, mais sans vous emparer de ce « prétexte pour satisfaire votre acharnement à tout dé« truire 1 Car je le demande en conscience à l’auteur de « la proposition : Est-il nécessaire pour rassembler les « pierres du chemin d’en disperser d’autres à côté, et si « les esprits zélés sont loyaux et conséquents, ne sacri« fieront-ils pas à l’avantage du chemin l’argent qu ils « offrent au désavantage de la Porte?... » Si M. X... écrit une troisième lettre, il fera bien de suivre le conseil de son ami : « Il conviendrait, je crois, « de représenter d'abord à ceux qui prétendent que la « Porte-au-Pain n’est qu’un amas de pierres informes, « qu'il n'en est pas ainsi. » Avant de terminer, j’oserai exprimer un désir : c’est de voir M. X... et son ami enlever leurs faux nez. Agréez, etc. PÊCULLIER. Provins, 18 décembre 1879....