Extrait du journal

La République continue à triompher sur ses frontières pas la force de scs armes , et dans l’intérieur par l’acceptation de l’acte constiutioncl. La séance extraordinaire du mercredi soir a commencée par la lecture de nouvelles adresses qui expriment cette acceptation, et elle a été terminée par la lecture d’une relation officielle de deux actions, qui ont été deux victoires ; c’est contre les espagnols qu’elles ont été remportées le même jour , le premier de juillet ; l’une à Espilly , prés de Saint-Jean Pied-dePorc, et l’autre auprès de la Croix des Bouquets ; à Espilly , les espagnols ont été attaqués sur trois points différens ; ils ont fait par-tout une vigoureuse, mais inutile résistance ; cette fameuse valeur des troupes de la vieille monarchie espagnole , quoique soutenue par un nombre bien supérieur à celui des français , a été forcée de céder par-tout à leur valeur républicaine. Un camp a été enlevé, et toutes les tentes en ont été brûlées ; quatre-vingt grenadiers et quatre officiers ont été faits prisonniers ; 190 fusils et deux pièces de canon on été pris. A la Croix des Bouquets , les espagnols se sont montrés sur les hauteurs d’une montagne , qu’on appelle de Louis 17, ils étoient au nombre de 4000 hommes; mais, lorsqu’ils ont vu les français gravir contre eux au pas de charge , vaincus par cette intrépidité qu’ils ne peuvent pas concevoir , ils ont fui j et ils 11’ont crû être en sûreté contreel le qu’après avoir repassé le Bidassoa....