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Feuille du salut public, 22 juillet 1793

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Feuille du salut public
22 juillet 1793


Extrait du journal

Séance du Samedi 10 juillet. Si les motifs qui nous déterminent se ressentent souvent des infirmités attachées à notre espèce , ils se ressentent quelquefois au moins de cette grandeur presque divine , à laquelle nous sommes capables d’atteindre : le spectacle, les résultats qu’a offert toute cette séance , en fournissent une preuve bien satisfaisante pour ceux qui aiment leur patrie et 1 humanité. L’odieux, le criminel esprit de parti, qui n’cet guère la passion que de ceux qui, ne pouvant être rien par eux-mêmes, cherchent à se faire remarquer en s’attachant à quelque chose d’illustre. Eh bien ! ce bas esprit de parti n’a proféré que quelques accents qui ont été méprisés. Véritablement fidèles à leurs augustes devoirs, tous les membres, sans aucune distinction, se sont disputés à l’envie à qui proposerait les choses les plus utiles à la République. Quand arrivera ce écus oie, cessant d’être un vil instrument dont on se joue avec mépris, le peuple éclairé et puissant, comme Dieu par ses lumières , réglera les passions de ceux qui aspirent à le servir, et fera , avec la même facilité que les vents arrachent les cèdres les plus superbes , fera, dis-je, disparaître du théâtre de la gloire ces êtres qui oublient la patrie quand il s’agit de leurs passions ?...
Feuille du salut public (1793-1794)

À propos

La Feuille du salut public est un journal révolutionnaire, créé le 1 juillet 1793. Dans sa déclaration d’intention, il affirme son « parti sera celui de la République ». Son nom fait écho au Comité du salut public, par qui il est subventionné et duquel il appuie la politique. Le révolutionnaire Barrère nuancera l’influence que le Comité avait sur la publication. Sa direction est assurée par Rousselin et Garat. Il cesse de paraître le 2 avril 1794, lorsqu’il devient la Feuille de la République.

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Données de classification
  • houchard
  • billaud varennes
  • montpellier
  • avignon
  • la république
  • société de gens de lettres
  • convention