Extrait du journal

de fortune (entre Marseille e Montpellier, c’est notre collègue Marron qui les portait dans sei bagages en venant faire ses cours) Teitgen organise les réseaux de distribution, collabore à la rédaction, rassemble de- renseignements militaires ou politiques qui sont transmis ensuite à Londres. Des contacts ont été noués en effet avec le Comité français. Par un officier parachuté qui n’a pu reprendre l’avion une fois sa mission terminée et qui s'attarda en France plusieurs semaines au printemps 1941, Teitgen et de Menthon sont entrés en relations avec de Gaulle : j'ai assisté, à Marseille, à cette rencontre émouvante où tant d’avenir se préparait. D’autres liaisons s’établirent ensuite à Lyon à Perp.gnan. A cette heure où tant de prétendus réalistes doutaient de la victoire et... agissaient en conséquence, les pionniers de « Liberté », qui avec ceux de « Vérité » allaient bientôt fonder « Combat ». s’étaient engagés à corps perdu pour hâter le jour de la libération ' Pour l'organisation des groupes de « Liberté » et de « Combat ». Teitgen enrôlait ses étudiants qui l’adoraient et qui l'auraient suivi jusqu’au bout du monde, comme de jeunes troupes savent suivre un jeune chef enthousiaste. Il s'occupait aussi de besognes plus austères non moins nécessaires : l'élaboration d'un programme politique approprié aux nécessités actuelles pour le lendemain de la victoire....