Extrait du journal

de passer leurs vacances à la campagne où le problème du ravitaillement se posait avec moins d’insistance. Les hôtels de Paris, où on aurait pu loger les étudiants, étaient pris, soit par l’armée américaine, soit par les autorités françaises pour les prisonniers et les déportés qui revenaient d’Allemagne. Evidemment, ce n’était pas le moment propice de penser à l’organisation, à Paris, du centre universitaire pour un millier de jeunes américains. Mais une fois l’importance et l'urgence du programme présentées au Ministre de l’Eduration Nationale et au Recteur de l'Université de Paris, il n’y a pas eu d’hésitation, et les autorités françaises ont accordé leur appui enthousiaste aux efforts des officiers de l’armée américaine chargés de créer le Centre Universitaire. Toutes les difficultés se sont trouvées aplanies, et avant le début de juillet tout était prêt. Le Recteur de l’Université avait nommé M Charles Cestre, depuis longtemps professeur de langue et de civilisation américaines en Sorbonne. Directeur Français des Cours, le Directeur des Musées de France avait chargé Mlle Marthe Benoist d’Azy de la mission d’organiser toute la partie artistique et touristique du programme d’études ; l'Académie de Paris avait prêté les lycées bruis le Grand, Saint-Ixiui < et Janson-de-Sailly pour loger les étudiants pendant les grand»' vacances; la directrice du Foyer International des Etudiantes, Miss S ara h P. W a taon, avait prêté son immeuble moderne pour loger les étudiantes qui viendraient suivre les cours et pour servir de mess central à tous les étudiants du Centre; une soixantaine de professeurs, d’instituteurs...