Extrait du journal

sevrât est ressentie comme une perte immense, non seulement pour son pays, mais, nous pouvons le dire, pour l’humanité tout entière. C’est aussi une très belle mort, car le président a tenu jusqu’au bout, jusqu’à l’extrême limite de ses forces, servant avec une foi égale la double cause de la guerre et de la paix. Il disparaît au miment où il allait rassembler autour de lui, dans les perspectives de la victoire, tous les représentants des peuples libres. C’est une mort que chaque Français ressent en lui-même comme un deuil personnel. Pour le comprendre, il suffit d’ailleurs de se souvenir des sentiments dans lesquels furent accueillis chez nous chacune des réélections du président. J’étais pour ma part prisonnier quand j’appris, en 1940, sa première réélection. Cette nouvelle fut pour tous mes compagnons de captivité et pour moi-même d’un puissant réconfort....