Extrait du journal

Si nous employons aujourd’hui, en ce qui concerne la Russie, le terme d'alliance et non plus seulement d'amitié, nous espérons qu'il ne viendrait b l’esprit d'aucun Américain de s'en choquer. Nous entendons bien que le peuple français éprouve les mémés sentiments de cordialité et de reconnaissance pour ses trois grands alliés; nous prétendons seulement qu'au point de vue militaire, puisque, hélas 1 b notre siècle If liberté et la vie des'peuples dépendent de problèmes militaires, c'est l'appui de la Russie qui constitue notre plus sûr garant contre tout retour offensif de l'agresseur allemand.'La III* République qui, malgré sas faiblesses ultérieures, sut préparer i la France, avant 1914, une magnifique position diplomatique, avait, dès 1890, compris cette vérité d'élémentaire bon sens que, pour équilibrer la massa d'un peuple agressif et deux fois plus nombreux que le nôtre, nous avions besoin de contrepoints. Ce contrepoints ne saurait être fourni que par une grande puissance militaire, possédant une armée permanente, prête à intervenir de façon immédiate et massive...