Extrait du journal

par PERTINAX Une note britannique a été reçue, avant-hier à Paris, et non sans émoi. lie ministère de Londres s’y déclare incapable de renouveler jusqu’en octobre la convention financière de février 1944 qui expire le 28 février. Aux termes de cette convention, l’Angleterre et la France s’ouvraient mutuellement des crédits dans leurs monnaies respectives. Achetant à tour de bras blé et charbon, nous avons dépensé les cent millions de livres esterlins mis à notre disposition et même quarante millions de plus, sans que l’Angleterre ait pu trouver sur notre marché appauvri une contrepartie tant soit peu substantielle. On nous fait savoir que nous aurons désormais à payer comptant nos acquisitions et que le remboursement des quarante millions ne saurait être longtemps différé....