Extrait du journal

Il y a quelques années, la plupart des écrivains de la presse périodique ne trouvaient pas de termes assez forts pour signaler à l'indignation publique les associations de grandes compagnies qu’ils désignaient sous le nom de coalitions. On exaltait alors la libre concurrence. Le législateur s était laissé entraîner à ce mouvement; quand il accordait la concession d'un chemin de fer, il voulait .que ce chemin fut le moins long possible ; les grandes lignes, il les divisait en tronçons qu'il livrait à des compagnies différentes , et il prenait toutes les précautions imaginables pour que ces tomons ne pussent former une seule et mime |jar,e, administrée par une mime compagnie, four aller de Paris à Nantes, il fallait payer tribut à la compagnie d'Orléans, à la compagnie de Bordeaux, qui vous laissait à Tours, et enfin à la compagnie de Tours à Nantes. Le législateur n'avait pas voulu non plus qu’une seule ligne unit paris et Marseille : il était expressément défendu aux compagnies de Paris à Lyon et de Lyon à Avignon de fusionner entre elles....