Extrait du journal

Depuis longtemps déjà les journaux français, italiens et anglais retentissent d’une misérable affaire à laquelle les passions religieuses cl 1 outrecuidance anglaise ont donné des proportions ridicules. Nous voulons parler de 1 affaire des époux Madiai. On sait que les époux de ce nom, vivant à Florence des produits il un cabaret, ou plutôt des subsides anglais, se livraient, de concert avec une société envoyée a Londres, a une propagande plus révolutionnaire que îeligicusc qui, n'ayant plus de borne, finit par in fuiter la police toscane. Sommes plusieurs fois par l’autorité de modérer leur zèle religieux et de cesser de braver audacieusement les lois du pays, les époux Madiai n en tinrent compte. On fut donc obligé d’employer les moyens de rigueur autorisés par la loi pour mettre un Irein a l’ardeur de ces énergumènes. Exploité avec habileté par la presse anglaise, ee lait, si simple en lui-même, excita dans toute l’Angleterre une indignation générale. Il s’éleva du sein de ce pays où règne le despotisme le plus brutal qui jamais pesa sur aucune nation, un cri formidable de réprobation contre le tyran sanguinaire de Ylobronce. II n’est pas un doctes fanatiques insulaires qui ue se soit attendri sur le sort de ces martyrs du protestantisme, emprisonnés, torturés pour le seul fait, disent-ils, d’avoir lu la Bible. Le bruit de la moi t de l’un des époux s étant répandu, l’attendrissement n’eut plus de bornes; il devenait incontestable que le généreux confesseur de la foi protestante avait péri victime des plus infâmes traitements. Malheureusement pour les acteurs de celle comédie, l’illustre martyr est encore plein de santé, et, en fait de victime, il n’y eut que ceux qui s’étaient laissés prendre aux inventions de la presse démocratique italienne....