Extrait du journal

nière en parfait rapport avec nos populations méri dionales. » Ici tout est spontané quand il s’agit de fêter Dieu ou les saints. Magistrats, ionclionnaires civils et militaires, la cour, la famille royale, l’armée, tout con court célébrer ces solennités. Ou l’a bien vu der nièrement pour la fête de l’immaculée Conception de la sainte Vierge. » C’est dans ce*le parfaite sympathie du roi avec la nation qu’il faut chercher le peu de succès des révo lutionnaires, des novateurs. » Naples a eu sa fièvre démocratique en 1818 , mais elle n’a pas duré, car c’était un état exception nel , c’était un calcul de quelques meneurs qui, utili sant la curiosité publique , voulurent persuader aux incrédules que le peuple prenait une vive part à leur élévation. » La journée du 15 mai prouva que les Napolitains ne prenaient pas une part sérieuse à celle révolution, car Ferdinand II la terrassa sans que les prolétaires s’en missent beaocoup en peine. >, Ce qui plaît au peuple , ce qui le passionne, ce qui le précipite avec enthousiasme sur les pas de son monarque, ce sont ces fêtes religieuses où le chef de l’Etal donne l’exemple d’une sincère piété. » Nous avons vu cela le jour de la solennité de l’immaculée Conception. » Dès le malin, les forts cl les citadelles firent deux salves d’artillerie. Les troupes de la garnison eu grande tenue affluèrent au camp d’instruction. » Mais déjà les habitants de la ville en occupaient la vaste circonférence , à cheval, en voiture , à pied , pour assister à la solennelle revue en 1 honneur de l’immaculée Conception. f » Toute i’armée qui se trouve ici à Naples s y rendit avec musiques ; elle se vengea en ordre , avec une admirable symétrie, aux environs de 1 autel de sa divine protectrice. » Mais à celte fêle militaire il faut se figurer 1 as pect pieux de tous les assistants, au nombre de douze ou quinze mille ; le parfait état de* troupes, et sur tout l’appareil du monarque , de son épouse , de la royale famille et de toute la cour. n Ce fut vers midi que LL. MM. le roi^, la reine, les princes et princesses, arrivèrent avec l’escorte des dignitaires de la cour , des aides de camp. LL. MM. étaient suivies, en outre, de l'état-major de 1 armée et des escadrons de la garde royale à cheval. ,, Son Eminence l’aumônier (capcllano maygiore) commença le saint sacrifice de la messe. » Le ciel était nuageux mais sans menacer pluie. Ce qui enthousiasma aussi bien les douze ou quinze mille spectateurs que* la cour cl le souverain; ce fut le signe de la faveur de la Providence. Au moment de l’élévation, le soleil ouvrit les nuages, il fit descendre scs rayons dorés sur l’autel, illuminant ainsi d une lu mière céleste le point de la concentration de tous les regards et de toutes les âmes. Heureuse sympathie des peuples et du monarque ....