Extrait du journal

« Il était midi et quelques minutes , lorsque au signal donné par le général Pélissier, nos colonnes d’al.laqua s'élancèrent de la cinquième parallèle. Un feu de mousqueterie très-vif commença aussitôt, et en moins de cinq minutes, temps que mirent uos troupes franc cuir les 30 yards environ qui séparaient nos dernières approches du parapet du Redan , un grand nombre d’officiers , et presque tous ceux qui étaient chargés de la conduite de l’assaut, furent tués Mais, celte distance franchie , le feu de l’ennemi nous fit moins de mal. Nos soldats traversèrent sans difficulté l’abattis, qui fut en quelques minutes complètement détruit. La division légère marcha droit à l’angle saillait du Redan, et arriva au bord du fossé qui, en cet endroit , à près quinze pied de profondeur. Les hommes chargés des échelles se mirent en devoir de les appliquer contre les remparts , mais elles se trouvèrent trop courtes. C’eût été peu déchoie si on en avait eu en quantité suffisante, mais il y en avait eu de cassées, d’autres étaient restées en arrière aux mains des hommes tués ou blés • ses qui les portaient , de telle sorte que, si l'on s’en rapporte au témoignage de ceux qui étaient arrivés au saillant de l’ouvrage russe , on n’avait plus que six ou sept échelles....