Extrait du journal
sentait ni la force ni la solidité qu’il renferme aujourd hui, sa majesté britannique a cru pouvoir provoquer elle-même un rapprochement et des conférences de paix , comment ne serait-elle pas empressée de renouer des négociations auxquelles l’état présent et réciproque des affaires promet une marche prompte ? De toute part la voix des peuples et de 1 humanité implore la fin d une guerre marquée déjà par de si grands désastres , et dont la prolongation menace 1 Europe d’un ébranlement universel, et de maux sans remedes. C’est donc pour arrêter le cours de ces calamités, ou afin que leurs terribles conséquences ne soient reprochées qu’à ceux qui les auraient provoquées, que le premier consul de la republique fran çaise propose de mettre sur-le-champ un terme aux hostilités, en convenant d une suspension d’armes , et en nommant immédiatement de part et d’autre des plénipotentiaires, qui se rendraient à Dunkerque , ou dans toute autre ville non moins avantageusement située pour la rapidité des communications respectives , et qui travail leraient, sans aucun retard , au rétablissement de la paix et delà bonne amitié , entre la répu blique française et l’Angleterre. Le premier consul offre à cet égard de don ner les passeports qui seraient nécessaires. Note en réponse à la précédente. La note officielle transmise par le ministre des affaires étrangères en France , et reçue par le soussigné le 18 du coûtant , a été mise sous les yeux du roi. Sa majesté ne peut s’empêcher d’expiimer 1 im pression quelle a ressentie en observant dans cette note que les aggressions non provoquées de la France, sont systématiquement défendues par ceux qui la gouvernent actuellement , sous les mêmes prétextes injurieux par lesquels on tenta originairement de les déguiser. Sa majesté n’entrera pas dans la réfutation d allégations qui ne sont pas généralement développées, et qui ( autant qu elles ont trait à la conduite de sa majesté ) sont non-seulement en elles-mêmes en tièrement dénuées de fondement, mais également contredites et par 1 évidence antérieure des événemens auxquels elles ont rapport, et par le témoignage formel ( donné dans le tems ) par le gouvernement de France lui-même. A l’égard de l’objet de la note , sa majesté ne peut que se référer à la réponse qu elle a déjà donnée. Elle a exposé sans réserve les obstacles qui, dans son jugement , ôtent pour le moment pré sent tout espoir des avantages que l’on pourrait tirer d’une négociation. Tous les motifs qu’on met en avant pour trai ter , et sur lesquels on appuie avec tant de con fiance dans la note française ; les dispositions personnelles que l’on dit prévaloir pour la con clusion de la paix et pour la future observation des traités ; le pouvoir d’assurer l’effet de ces dis positions que I on suppose exister ; la solidité et la consistance du système nouvellement établi apiès une si rapide succession de révolutions .. toutes ces choses sont des points qui ne peuvent être connus qu’après l'épreuve à laquelle S. M. s’en est déjà rapportée... le résultat de i expérience et l’évidence des faits. Dans ce sentiment de sincérité et de franchise que lui inspire sa sollicitude pour le rétablisse ment indispensablement requis de la paix, sa majesté a indiqué à la France le moyen le plus sûr et le plus prompt d’atteindre à ce but. Mais elle a déclaré dans des termes également expli cites et avec la même sincérité , qu elle n'a aucun désir de prescrire à une nation étrangère la forme de son gouvernement ; qu elle ne songe qu'à la sûreté de ses propres états et de 1 Europe , et qu’au moment où , d'ans son jugement , il pourra être suffisamment pourvu, de quelque maniéré que ce soit, à cet objet essentiel , elle sera empressée de concerter avec ses alliés le moyen d une négociation immédiate et commune pour le rétablissement de la tranquillité générale. Sa majesté adhéré fermement à ces déclarations, et ce n est que sur les bases ainsi établies , que , ce quelle croit devoi r à la sûreté de ses sujets, lui permettra de renoncer à ce système de défense...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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