Extrait du journal

Dans le désir de rattacher plus étroitement que jamais votre société au Gouvernement, je vous exprime le désir de vous voir adopter le nom de Société républicaine des gens de lettres. * Cette proposition est accueillie aussitôt avec un vif en thousiasme, et les citoyens membres de la société se re tirent en faisant entendre les vivat les plus énergiques. Les agents de change, par l’organe du président de la chambre syndicale, viennent assurer le Gouvernement de leur concours. M. Garnier-Pagès leur répond : « Messieurs, si la position actuelle est critique, il s'en faut qu elle soit désespérée. Le Gouvernement est en me sure de tenir tous les engagements pris par le régime dé clin ; cela est si vrai, que M. le ministre des finances a pourvu aujourd hui même au payement de l’emprunt grec. Mais pour sortir le plus promptement possible de la crise actuelle, suite inévitable d’un bouleversement poli tique, il nous faut le concours sincère, loyal et complet de tous les citoyens. » Voir nombreuses. Vous avez le nôtre 1 M. Garnier-Pagès reprend : « Eli bien, messieurs, avec votre concours nous se rons forts, car la confiance renaîtra, le crédit se rétablira pour se rasseoir sur des bases inébranlables. (Vive émo tion.) Inébranlables, messieurs, car nous n’aurons plus de budgets de 13 à 1,800 millions; car si les recettes se trou vent un peu diminuées par le remaniement de quelques impôts, les dépenses seront allégées dans une proportion bien plus grande par la suppression de tous les marchés honteux qui se sont pratiqués sous l'ancien gouverne ment. » Les agents de change se retirent en témoignant leur satisfaction de la manière la plus expressive. Une députation du commerce des liquides et boissons se présente pour réclamer l’abolition de l’exercice à do micile. M. Garnier-Pagès répond que le Gouvernement provi soire n’a pas pour mission de remanier les impôts, mais qu i! est favorable à la demande qui vient de lui être pré sentée....