Extrait du journal

ils semblent lui faire un reproche de ce qu’il en publie moins que les journaux carlistes ou républicains. » La raison en est simple : c’est que le Gouverne ment ne tient pas, comme ces journaux , fabrique ou verte de nouvelles ; le Gouvernement ne publie que celles qu’il reçoit. » Remarquons , d’ailleurs , que ce qui, dans les teins ordinaires , donne une grande avance aux nouvelles du Gouvernement explique souvent son silence et sa sté rilité. » En effet, si, par la transmission télégraphique , les nouvelles gagnent deux ou trois jours sur les courriers, lorsque cette transmission se trouve interrompue par l’état de l atmosphère , le Gouvernement réduit, comme tout le monde , à la voie des courriers , reste nécessai rement deux ou trois jours sans nouvelles. » Le télégraphe l’ayant mis pour deux ou trois jours en avance , il lui en faut autant pour combler l’arriéré. Pendant trois jours , les courriers ne lui apportent plus guère que ce que le télégraphe lui avait déjà appris. » Ajoutons que, quelque graves que puissent être les événement, ils ne vont jamais aussi vite que l’impa tience des spectateurs, et que les chefs des armées qui se trouvent en présence sont plus touchés du soin de leurs opérations et de la nécessité de n’agir qu’à propos, que du dc.-ir de fournir chaque jour aux journaux du soir une nouvelle pour la polémique du lendemain. » Nous ne saurions donc trop engager les hommes de bonne foi à se tenir en garde contre toutes les failles que la cupidité individuelle ou les intrigues des partis chercheraient à répandre au détriment de la fortune des particuliers et de la confiance que mérite le Gou vernement. >» On écrit de Beaucaire : « Dès le 10 du mois dernier, on remarquait à la foire do Beaucaire une grande afiluenre dans les arrivages, et les principales maisons de commerce avaient entamé leurs ventes. Ces premières opérations, qui précédèrent l’ouverture du marché, avaient fait pressentir que l’a bondance extraordinaire des produits déterminerait une baisse dans les cours. Les négocions commençaient à laisser apercevoir des craintes sur l’issue probable des affaires. Uct état de choses s’est maintenu jusqu’au 21 et22 juillet, jour do la publication officielle delà foire. Le concours d’étrangers et d’acheteurs arrives depuis cette époque a imprimé une activité dans les transac tions commerciales qui n’a pas tarde à rassurer les plus alarmés. Des ventes nombreuses ont été réalisées dans toutes les branches d’industrie qui viennent ici cher cher des débouchés ; et bien qu’eu effet les prix aux quels les marchandises se livrent soient moins avanta geux que l’année précédente , le résultat est calculé de voir être plus productif, vu la masse considérable des affaires qui s’opèrent. Ainsi, cet état de choses, qui se montre favorable aux intérêts des fabricans et des né gociant, aura également servi ceux des consommateurs, en ce qu’il leur aura permis de multiplier leurs achats. » Le commerce est généralement satisfait de la tenue du marché, et chacun se félicite de l’écoulement de ses marchandises. L’infiuencc de ces heureux résultats se fera sentir, non seulement dans le département, mais dans les diverses places dont l’industrie alimente les ma gasins de Beaucaire , et l’on peut y voir un nouveau gage pour la prospérité manufaclière du pays. »...