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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 4 mars 1853

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
4 mars 1853


Extrait du journal

Paris, le 3 mars. Le Moniteur ne suffirait pas ù démentir tous les faux bruits qui circulent, principalement dans la presse étrangère. Cependant il est des erreurs que le Gou vernement croit de son devoir de ne pas laisser s’ac créditer. Ainsi, des journaux ont annoncé que l’Autriche avait refusé la médiation de la France et de l’Angle terre dans ses différends avec la Turquie ; Que la France se serait associée à d’aulres puis sances pour faire des représentations au gouverne ment britannique relativement aux réfugiés politiques ; Qu’elle négociait à Saint-Pétersbourg une conven tion touchant les lieux saints ; Que l’Empereur des Français aurait expédié luimême, du bureau télégraphique, une dépêche à Vienne à l’occasion de l’attentat contre la vie de l’empereur d’Autriche ; Enfin, que l’Empereur aurait écrit une lettre confi dentielle au gouvernement fédéral, relativement aux réclamations adressées par l’Autriche à la Suisse. La vérité est que, dans les différends de l'Autriche avec la Turquie, la médiation de la France n’a point été offerte, et, par conséquent, n’a pu être refusée. En ce qui concerne les réfugiés, la France compte sur la loyauté du gouvernement anglais ; elle ne doute pas qu’il ne remplisse à son égard tous les devoirs de bon voisinage ; mais elle ne s’est associée à aucune démarche collective, si toutefois une démarche de ce genre a été faite. Relativement aux lieux saints, des explications ami cales ont pu être échangées à Saint-Pétersbourg, mois la négociation sur cet objet, ouverte avec la Turquie, doit se suivre à Constantinople. Est-il besoin de dire que, dans la triste circonstance de l'attentat contre la vie de l’empereur d’Autriche, les communications entre les deux souverains ont eu lieu par les voies et suivant les formes ordinaires ? Pénétré d’horreur pour un crime aussi odieux, l’Em pereur des Français a remis au ministre des affaires étrangères une lettre autographe, qui a été présentée à l’empereur d’Autriche par le ministre de France à Vienne. Quant à ce qui concerne la Suisse, les conseils du...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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