Extrait du journal
aussi vite que po-sible de l’affreux labyrinthe dont il était enveloppé, il tomba enfin sur une espèce de débouché qui promettait mieux, et finalement, après des efforts multipliés, il était arrivé à ma caisse dans un état de complet épuisement. VL Tant que nous restâmes auprès de la caisse, Au guste ne me communiqua que les principales circon stances de ce récit. Ce ne fut que plus tard qu’il en tra pleinement dans tous les détails. Il tremblait qu’on ne se fût aperçu de son absence, et j’éprouvais une a»*dente impatience de quitter mon infâme pri son. Nous résolûmes de nous diriger tout de suite vers le trou de la cloison, près duquel je devais res ter pour le moment présent, pendant qu’il irait eu reconnaissance. Abandonner Tigre dans la caisse était une pensée que nous ne pouvions supporter ni l’un ni l’autre. Cependant, pouvions-nous agir autrement? Là était la question. Il semblait maintenant parfaite ment calme, et, en appliquant notre oreille tout con tre la caisse, nous ne pouvions même pas distinguer le bruit de sa respiration. J’étais convaincu qu’il était mort, et je me décidai à ouvrir la porte. Nous le trouvâmes couché tout de son long, comme plongé dans une profonde torpeur, mais vivant encore. Nous n’avions certainement pas de temps à perdre, et ce pendant je ne pouvais pas me résigner à abandonner, sans faire un effort pour le sauver, un animal qui avait été deux fois l’instrument de mon salut. Nous le traî nâmes donc avec nous avec une fatigue et une peine inouïes ; Auguste étant contraint, la plupart du temps, de grimper par-dessus les obstacles qui obstruaient notre voie avec l’énorme chien dans ses bras,— trait de force et d’adresse dont mon affreux épuisement m aurait rendu complètement incapable. Nous réus sîmes enfin à atteindre le trou, à travers lequel Au guste pas-a le premier ; puis Tigre fut poussé dans le gaillard d’avant. Tout était pour le mieux, nous étions sains et saufs, et nous ne manquâmes pas d’a dresser à Dieu des grâces sincères pour nous avoir si merveilleusement tirés d’un imminent danger. Pour le présent, il fut décidé que je resterais près de l’ou verture, à travers laquelle mon camarade pourrait ai sément me faire passer une partie de sa provision journalière, et où j’aurais l’avantage de respirer une atmosphère plus pur»1, je veux dire relativement pure. Pour 1 éc’aircissemeut de quelques parties de ce 1 récit, où j’ai tant parlé de l’arrimage du brick, et...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
En savoir plus Données de classification - napoléon
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