Extrait du journal
théâtre, à quoi tiennent souvent la réputation, le rang, la fortune et l’avenir d’un artiste, on comprend I cette susceptibilité extrême d'amour-propre, et oa n’y compatit pas seulement, on la respecte et on l’approuve. Sans l’émulation, que deviendraient, en effet, les plus grands talents? C’est une heureuse idee, et digne en tout point d’une des premières scènes de l’Europe, que de réunir en un seul ballet deux dan seuses hors ligne ; mais le difficile était de faire à chacune d’elles une part si parfaitement égale qu’elles n’eussent point le droit de refuser leurs rôles, se re tranchant comme dans une forteresse inexpugnable derrière les clauses de leurs engagements respectifs. M. Mazillier s’est donc mis à l’œuvre, aidé des con seils de M. Scribe, qui n’a point voulu être nommé, mais dont il est aisé de reconnaître la main dans les retouches habiles, ou dans les nouveaux tableaux qu’il a fallu ajouter aux anciens pour transformer convenablement un opéra en ballet. Ce qu’il faut se hâter de dire, c’est que les auteurs du programme ont fait preuve d’une impartialité parfaite et du désir sincère de contenter à lu fois leurs artistes et leur public. Ils ont tourné souvent l’obstacle ; souvent ils l’ont franchi. Certes, la don née est la même, et les principaux personnages qui figurent dans l’œuvre chantée figurent aussi dans l’œuvre chorégraphique : le bandit, sa fille, le gou verneur de Rome, sa nièce , son sigisbé, le comte amoureux d’Angela, et jusqu’au frère trésorier ; mais des changements considérables ont été introduits dans les situations de la pièce, et le premier acte surtout se termine d’une façon plus brillante et plus imprévue. M. Auber avait le choix entre deux systèmes, ou d’écrire une musique entièrement nouvelle, ou de puiser largement dans sa partition charmante de Marco Spada; il a préféré revenir à l'ancien usage qui consistait à n’employer dans les ballets que des motifs connus, pris dans plusieurs ouvrages, à la convenance du chorégraphe ou des danseurs. Seule...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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