Extrait du journal

INTÉRIEUR. Paris , le \ juillet. Neuilly , le 4 juillet. Le Roi , Mra* Adélaïde et les princes sont arrivés au jourd’hui y à huit heures du soir, au château de Neuilly. 'Nous rétablissons ici le discours de M. le maire de Dieppe, prononcé à l’audience du Roi du ier juillet. l'oyez le Moniteur du mardi 3. ) « Sire , » Si la nouvelle de votre arrivée dans nos murs a excité des transports de joie, notre population tout entière s’est sentie comme électrisée en apprenant que la Reine , votre auguste épouse, venait aussi, pour la première fois depuis votre avènement au trône, nous honorer de sa présence. » Nous sommes heureux, Sire , de vous revoir en touré de votre famille, dont la tendre sollicitude vous rappelle quelquefois les douceurs de la vie privée, et vous aide à supporter les embarras de la monarchie. » Sire , les Dieppois , toujours dévoués à Votre Ma jesté , toujours attachés aux institutions protectrices de nos droits et de nos libertés , attendent sous les armes , et dans un accord parfait avec la troupe de ligne, le moment où ils pourront vous donner, par leurs acclama tions, une nouvelle preuve de leur fidélité à votre per sonne et de leur sympathie pour votre Gouvernement. Cette revue de notre garde nationale, où vous pourrez vous convaincre du hou esprit qui nous anime, sera , Sire , le prélude de la fête offerte à Votre Majesté , fête toute patriotique, puisque nos sentimeus seront partagés par tous les Français amis de leur pays ; fête qui, nous l'espérons , laissera dans tous les cœurs des impressions durables d’union, de bonheur et de satisfaction réci proque. » Pire le Boi ! » Discours de M. le maire de Dieppe à S. M<. la Beine des Français. « Madame, » Vous êtes au milieu de nous , entourée de votre famille; rien ne manque à notre bonheur. Nous avions besoin de votre présence, nous la désirions depuis longtems. Ce désir est aujourd’hui pleinement satisfait. Jouissez , Madame, de l’enthousiasme que vous avez fait naître dans tous les cœurs. Nous n’éprouverons en vous quittant que le regret de vous perdre trop tôt. Nous ne formerons qu’un vœu, celui de vous revoir quelquefois, vous, Madame, qui savez si bien répandre sur tout ce qui vous entoure un charme qu’il est plus aisé de sentir que d’exprimer; vous dont les vertus , rehaussées par une modestie pleine de grâces , nous promettent une descendance qui fera'goûteraux Français de longues années de gloire et de prospérité. Fixe la Beine! » Un arrêté du ministre secrétaire-d’état des finances, du ?. juillet courant, a nommé agent judiciaire du Tré sor public, M. Durantel (Jean-François-I)ominique), en remplacement de M. Bézard , admis sur sa demande, et par arrêté du 3o juin dernier, à faire valoir ses droits à la retraite....