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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 5 mai 1844

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
5 mai 1844


Extrait du journal

Ï’AITS DIVERS. — PARIS. — M. le ministre du commerce, accompagné du jury central de l’exposition, officiellement convoqué à cet effet, a visité hier malin les salles de l’exposition. Dans cet examen rapide, qui a cepen dant duré deux heures, M. le ministre a constaté que rien n’avait été négligé pour que les objets exposés sc présen tassent sous un jour favorable et que les exposants fussent satisfaits. On a trouvé le moyen de développer dans le carré de l’édifice un parcours de galeries de 6,000 mètres (une lieue et demie. Des mesures ont été prises aussi pour la sur veillance: des gardiens, en assez grand nombre, revêtus d’un uniforme simple et convenable, sont distribués sur les différents points. La circulation de la foule doit être facile, parce que réellement, malgré la multiplicité des objets, il n’y a pas d’encombrement. Les instruments agricoles avaient provisoirement été pla cés en dehors du bâtiment. Ils vont être mis sous deux han gars qui les abriteront complètement. — Voici le programme des courses de demain, 5 mai, à deux heures, au champ de Mars : Prix du ministère de l’agriculture et du commerce, 2,000 f. Un tour en partie liée; sept chevaux engagés. Prix de l’Ecole militaire, 2,000 fr. Deux tours en partie liée; quatre chevaux engagés. Prix du printemps, 3,000 fr. Un tour en une épreuve; neuf chevaux engagés. Pari particulier, 2,500 fr. Distance, un tour et demi ; Cattonian et Wild lrish Girl. La journée sera terminée par la course pour le prix de la ville de Paris , 6,000 fr. Distance, un tour et une distance ; douze chevaux sont engagés. — Les nombreuses fabriques que renferme la ville de Saint -Denis occupent une grande quantité d’enfants que leurs travaux de la journée privent des bienfaits de l’instruction. Pour remédier à ce grave inconvénient , le conseil munici pal de Saint Denis a décidé qu’une somme serait allouée pour la création d’une école gratuite du soir, spécialement destinée aux jeunes ouvriers et apprentis des manufactures. Ce vaste établissement a été inauguré tout récemment, et reçoit chaque soir, à l’heure de la clôture des tra vaux de la fabrique, plus de 200 enfants, qui se fuit re marquer par leur zèle et par leur aptitude à recueillir l’in struction qui leur est offerte. La commune de PuteauxNeuilly, qui, dans ses fabriques d'impressions, utilise les bras de plus de 500 enfants, s’occupe de fonder dans son sein un établissement semblable à celui de Saint-Denis. Il serait à dé sirer que les conseils municipaux de toutes les communes im portantes de France, où les enfants sont assujettis pendant le jour à un travail manuel, suivissent un aussi louable exemple. [Le Na'imal.) DÉPARTEMENTS. — On lit dans le Courrier de Lyon : La célébration de la fêle du Roi a été favorisée, hier, par un temps magnifique. Le matin, au point du jour, salves d’artillerie; à dix heu res, messe solennelle à laquelle ont assisté les autorités ci viles et militaires; à midi, revue de toutes les troupes rie la garnison, infanterie, artillerie, cavalerie; à deux heures, courses de chevaux; le soir, feu d’artifice tiré sur le pont Tilsitt. Après ce divertissement pyrotechnique, illumination des édifices publics. Parmi ces derniers, on a remarqué l’ar chevêché. S. Em. le cardinal-archevêque n’avait pas officié à la messe solennelle célébrée le matin, mais il y avait assisté. Aucun désordre, aucun accident n’est venu troubler la joie de cette fête. Les courses ont offert un vif intérêt; si elles n’avaient pas réuni un grand nombre de chevaux, ceux-ci du moins pré sentaient des forces presque égales et faisaient regarder la victoire comme très-incertaine. Notre population formait au tour de l’hippodrome une immense ceinture de spectateurs; de brillantes toilettes se faisaient remarquer dans les tribunes réservées. Un ciel pur et calme ajoutait à l’éclat de la fête. Malgré quelques circonstances défavorables, telles que les dispositions défectueuses de notre hippodrome et les courses qui ont lieu à la même époque dans d’autres villes, les cou reurs étaient assez nombreux et les prix ont été vivement disputés. — On lit dans le Mémorial bordelais : La fête du Roi des Français a été célébrée hier à Rordcaux, par une température extraordinaire ; aussi la foule était-elle considérable sur toutes les promenades. Après la revue, où toutes les autorités assis taient, le repas donné aux troupes de la garnison a eu lieu dans toutes les casernes. Inutile d’ajouter que de nombreux toasts à la santé du souverain ont été portés avec enthou siasme. A deux heures et demie, les mâts de cocagne ont été garnis des prix destinés aux plus adroits. En peu de temps, ces prix ont été enlevés; la foule alors, malgré les rayons ar dents d’un soleil tropical, était réunie sur les Quinconces, où, à neuf heures, il a été tiré un feu d’artifice que les pluies habituelles du printemps ne sont pas venues interrompre ou compromettre comme les années précédentes. Le soir, tous les monuments publics et grand nombre de maisons particulières étaient illuminées, et la foule n’a cessé de circuler toute la soirée dans les rues et sur les prome nades. — On lit dans le Spectateur de Dijon : Hier, jour de la fête du Roi, un service a eu lieu à la cathédrale, où Mer l’é vêque a officié en personne. Toutes les autorités civiles et militaires y ont assisté, ainsi que la compagnie de pompiers. La cour royale, en robes rouges, était, pour ainsi dire, au grand complet. Après le service, une revue de la garnison a eu lieu au Parc. Dans l’après-midi, la foule s’est portée au Parc ; il y a eu une danse et un tir d’oiseau, dont le prix est une médaille en or. Vers les huit heures du soir, quelques fusées ont été tirées, mais l’une d’elles étant tombée dans un groupe, la police est intervenue et a fait cesser. L’oiseau est encore’sur le mât, quoique criblé de balles. Le soir, les édifices publics étaient illumines, et une grande foule, comme toujours, at tirée par ce genre de spectacle, a circulé fort tard dans les rues. — On lit dans le Courrier de Nancy : Mardi, veille de la Saint-Philippe, à six heures du soir, les cloches annoncèrent la fête du Roi ; les musiques de la garde nationale et de la garnison, réunies autour de la statue de Stanislas, exécutè rent alternativement divers morceaux d’harmonie. Hier, à l’issue de la messe solennelle qui a été célébrée à la cathé drale par M«r le coadjuteur, et à laquelle assistaient les au torités civiles et militaires, la légion, le 68e de ligne et l’élé...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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