Extrait du journal
Le Courrier français a consacré un article de son nu méro du 5 novembre, au projet d établissement d un port i h I île Bourbon. Pour répondre à cet article, il suffira de rappeler som- | mairement quelques faits. Un crédit a été obtenu en 1810, pour les études à faire en ce qui concerne la création d'un port à Bourbon. Un ingénieur des ponts et chaussées, d une capacité éprouvée, a été envoyé dans la colonie, accompagné d'a gents secondaires, pour se livrer aux investigations qui ; devaient nécessairement précéder 1 adoption d un projet dont l'exécution aurait coûté plusieurs millions. Après six mois de travail et d études, cet ingénieur a i été amené à exprimer, dans un mémoire fortement mo- i tivé, une opinion négative, quant à la possibilité d établir un port de commerce, soit à Saint-Gilles, lieu désigné pour cet établissement, soit ailleurs dans la colonie, et il s’est borné à proposer d’améliorer, par quelques ouvrages, le petit port de Saint-Pierre, qui ne peut guère servir qu'au cabotage. Ce mémoire a été soumis à l’examen du conseil général des ponts et chaussées, qui, sur 1e rapport d’un de ses membres, en a adopté les conclusions, sauf en ce qui con cerne les travaux proposés pour le port de Saint-Pierre, dont il a rejeté le projet comme ne tendant qu a procurer quelques facilités au cabotage dans une localité qui en rend le succès très-problématique. En présence d’un avis fondé sur l’étude et la connais sance des localités et partagé au point de vue de la théo rie, par une autorité qui ne peut être récusée, le devoir du Gouvernement était de s’abstenir, et il s'est abstenu, mais en regrettant vivement la détermination que la na ture même des choses lui imposait. Quant à la compagnie qui se serait formée à Bourbon pour établir à ses frais un bassin de construction et de carénage à Saint-Pierre, le département de la marine n'a reçu à cet égard aucune communication ni de l'adminis tration locale ni de la compagnie elle-même. Des proposi tions ayant un but semblable ont été, il est \rai, faites au Gouvernement par une maison de Bordeaux; mais, d’a près l'avis exprimé au sujet de Saint-Pierre par le conseil général des ponts cl chaussées, aucune suite n’a pu y être donnée....
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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