Extrait du journal

entré à l’hôtel du Gouvernement, suivi par les acclamations et les souhaits de bienve nue de la foule. M. le contre-amiral Cloué a adressé aux habitants de la Martinique la proclamation suivante : Habitants de la Martinique, Appelé, par la confiance du chef du pouvoir exécutif de la République, au gouvernement de cette belle colonie, je prends ma tâche à cœur, et je viens au milieu de vous, avec toute ma famille, pour travailler au bien-être et à la prospérité du pays, que je trouve jouissant d’une tranquillité parfaite. Dès mon arrivée à Fort de-France, j’ai reçu des assurances de loyal concours et. de dévoue ment dont j’ai été vivement touché et dont Je prends acte; mais il me faut le concours de tous les hommes d ordre, de tous les hommes de bonne volonté , pour essayer de donner sa tisfaction à toutes les aspirations raisonnables et légitimes. La stricte, la loyale et pacifique observation des lois qui sont la garantie de chacun, peut seule conduire au résultat désiré. Je vous donnerai l’exemple du respect aux lois, et il ne dépendra que de vous de marcher avec moi dans cette voie de la légalité qui seule conduit au véritable progrès. Toute tentative faite pour s’en écarter serait un pas en arrière, un attentat à la liberté de tous. Dans ce cas, mon rôle est tout tracé et je n'y faillirais pas : l’ordre serait maintenu. Je fais appel à tous ceux qui veulent réelle ment la prospé it<; de ce beau pays ; c’est à ceux-là surtout que je m’adresse et que je dis : •le suis avec vous, je compte sur vous, comptez sur moi. Fort-de-France, le :tl août 1871. Le gouverneur, U. CLOUÉ. Le nouveau gouverneur de la Martini que a amené avec lui toute sa famille. Le vicaire général, en le recevant, dans la ca thédrale de Fovî-dc-Franc-', Ven a félicité dans les termes suivants : « En amenant avec vous foute votre famille, en l’exposant aux rigueurs d’un climat dange reux, vous montrez bien b* dévouement qui vous anime envers la colonie, confondant vos intérêts avec les siens et lui confiant les objets de vos plus chères affections ; mais vous lui domuz surtout un gage éclatant de votre respestet de votre amour pour la famille; l’Eglise et la société, monsieur le gouverneur, vous en remercient.» • (LesAntilles.)...